Communique de presse
Annulation probable du permis de l’aéroport de Liège
Une occasion unique de repenser son avenir dans le respect des contraintes environnementales, des considérations sociales et du débat démocratique
Communiqué de presse
Le collectif Stop Alibaba&Co et le CLAP ont pris connaissance dans la presse (ici et ici) des informations concernant la probable annulation par le Conseil d’Etat du nouveau permis d’environnement accordé à Liege Airport en janvier 2023.
« Si elle se vérifie, cette décision offrirait l’occasion idéale de remettre à plat le futur de l’aéroport et de revenir sur ce qui a toujours constitué à nos yeux un mauvais compromis », explique ainsi Simon, membre de Stop Alibaba&Co.
Pour rappel, le nouveau permis offrait en effet à Liège Airport l’opportunité de continuer de se développer de façon conséquente, alors même que son fonctionnement actuel le place déjà en porte-à-faux avec l’urgence d’une transition environnementale – que ça soit en termes de réduction des émissions de GES ou encore de lutte contre l’artificialisation des sols – de même qu’avec le respect de la santé et de la qualité de vie des riverains et des travailleurs.
Alors qu’un nouveau permis doit être rédigé pour éviter la cessation pure et simple des activités de l’aéroport – ce que nous ne souhaitons pas, pour des raisons sociales évidentes – nous demandons à ce qu’il inclut les éléments suivants :
- Plafonnement des vols au niveau actuel et obligation pour l’aéroport de présenter un plan crédible de réduction des émissions de GES qui inclut également celles des avions et des camions au départ de Bierset, de façon à le mettre en conformité avec les trajectoires et les objectifs de lutte contre le réchauffement climatique inclus dans l’Accord de Paris ;
- Application immédiate du principe « Stop béton » aux zones de l’aéroport qui ne sont pas encore artificialisées (et révision en conséquence du plan de secteur) ;
- Imposition de normes de bruit et de qualité de l’air respectant enfin les recommandations de l’OMS, ainsi que la Convention européenne des droits humains (CEDH).
En parallèle, nous appelons également à la fin immédiate des subventions publiques massives dont bénéficient encore l’aéroport de Liège.
« Alors que les finances wallonnes sont dans le rouge et que les investissements nécessaires à la transition sont colossaux, il est tout simplement incompréhensible de continuer d’investir autant d’argent public dans le développement d’une activité aussi destructrice et inégalitaire que le fret aérien », poursuit Simon.
Nous souhaitons que ces sommes contribuent plutôt à alimenter la création d’activités et d’emplois véritablement durables et de qualité, en concertation avec les travailleurs et les organisations syndicales concernés, et plus largement avec les citoyens de l’agglomération liégeoise. Dans cette optique, nous appelons à l’organisation d’un véritable débat démocratique concernant le futur que nous voulons pour l’aéroport de Liège et l’économie de la région, avec la mise en place d’instances délibératives et décisionnelles impliquant les citoyens pour en assurer un suivi et une implémentation rigoureuse.